San Isidro 1966 : Antoñete chamboule les codes de Las Ventas
Alors que l’actualité taurine est en berne suite au Covid19, nous vous proposons de revivre les grandes faenas qui ont marqué l’histoire de la tauromachie. Feria de San Isidro oblige, nous vous proposons de revenir aujourd’hui la Feria de San Isidro 1966 : Antoñete chamboule les codes de Las Ventas.
Antoñete, Osborne, Madrid 1966 from ActuToro TV on Vimeo.
La date du 15 mai 1966 restera une référence dans l’histoire de la tauromachie. En effet, en ce jour du Saint Patron de Madrid, San Isidro Labrador, Antoñete écrira une des plus belle page de la tauromachie. Antoñete fera le paseo à Las Ventas aux cotés de Fermin Bohorquez, Fermin Murillo et Victoriano Valencia. Ils seront opposés aux toros de José Luis Osborne tandis que le cavalier affrontera un novillo de l’élevage familial.
Antoñete coupa la seule oreille du jour, une oreille qui signifia bien peu au regard de l’oeuvre immense qu’il venait de dessiner sur le sable de Las Ventas. Fermin Murillo effectua un tour de piste tandis que Victoriano Valencia passa sur la pointe des pieds. Enfin, la partie équestre de Fermin Bohorquez fut plaisante.
« Antoñete coupa la seule oreille du jour, une oreille qui signifia bien peu au regard de l’oeuvre immense qu’il venait de dessiner sur le sable de Las Ventas.«

Un toro blanc qui fait couler beaucoup d’encre
Le quatrième du jour, un ensabanado nommé Atrevido, a beaucoup fait parlé de lui dès son arrivée aux corrales de la Venta del Batan. Son pelage à prédominance blanche n’était pas vraiment du goût du public. Qu’allait-il en être de son comportement ? Serait-il aussi étrange que son pelage ?
Antoñete chamboule les codes établis à Las Ventas
Dès son entrée en piste, Antoñete vit qu’il avait quelque chose de différent : sa classe. Et le maestro ne s’en priva pas bien au contraire. Il aura suffit de quelques véroniques pour mettre le public en extase. Tout ce qui suivit fut aussi exceptionnel qu’innovant pour l’époque. De la quiétude comme jamais on en avait vu ! De la toreria à revendre ! Mais surtout une faena d’une soixantaine de muletazos qui fera histoire. En effet, dans ces années là le public était plutôt habitué aux faenas courtes. Cependant, le résultat numérique ne fut pas à la hauteur de la performance artistique. Un échec à répétition aux aciers tronqueront les trophées en une seule oreille. Quelques années plus tard lors d’une tertulia, le président de cette course avouera qu’avec une bonne estocade il aurait accordé les deux oreilles et la queue à Antoñete.