« La mémoire est fragile dans la tauromachie. La pandémie est arrivée au pire moment, elle a été annoncée dans de nombreux salons, mais elle n’a abouti à rien. Je suis parti sur les épaules de Madrid, Nîmes et Malaga, mais on dirait qu’on l’a un peu oublié ». Ce sont les mots du droitier de Huelva David de Mirande, qui continue de se battre pour se battre après avoir été l’un des toreros les plus durement touchés par la pandémie, qui a mis un coup d’arrêt à sa carrière et, depuis, il a eu peu de marge pour gravir les échelons.
Malgré les difficultés en cours de route, Chez Miranda il continue inlassablement à s’entraîner jour après jour sur la place des tâtonnements, lieu où « Je me sens heureux de combattre » et où j’expérimente une autre façon d’interpréter, différente, mais classique à la fois. « En silence, grandissant, renouvelant les illusions dans la solitude de la campagne pour ensuite les traduire dans les arènes », il est dit.
Pendant ce temps, l’homme de Huelva commencera dimanche prochain, le 5 février etn Recas (Tolède), un nouveau voyage main dans la main avec l’homme d’affaires et l’éleveur José Luis Pereda. Le droitier de Trigueros a trouvé un nouvel allié dans sa quête pour sortir de l’ostracisme que le système veut reléguer « Être torero est un projet de vie et c’est ma façon de vivre. » Un voyage qui, à partir de janvier 2023, sera lié au jeune homme d’affaires et éleveur José Luis Pereda. « Nous serons des compagnons de route », a déclaré Pereda lors de la présentation de la procuration.
Ils savent ce qu’ils veulent et où ils veulent aller. Tous deux sont des hommes droits et vont de soi. En attendant les dates des grands événements « Valdemorillo, Valence, Madrid n’ont pas compté sur nous et Séville, nous attendons… En attendant, plusieurs festivals importants en février. »
Le jeune matador affronte un mois avec trois fêtes caritatives : « Le 5 à Recas (Tolède) ; le 12 à Nerva (Huelva) et le 28 à Huelva. C’est une belle façon de débuter la saison et j’aborde une nouvelle étape à responsabilité qui m’enthousiasme et me motive surtout. Une année différente mais avec des espoirs renouvelés ».
Pour le moment, David de Mirande, continue avec « persévérance et ne ménageant aucun effort », luttant pour pouvoir entrer dans ces foires où ils ont gagné pour pouvoir être, en restant toujours fidèles à leurs valeurs : « J’essaie de maintenir l’unité entre la tauromachie habituelle, le sentiment intérieur, la valeur, l’émotion et aussi le risque. »
Chez Miranda c’est un « Torero toujours attaché à mon métier et à moi-même », parfois ou la plupart, sans la compression nécessaire d’un système qui entend le reléguer ou ignorer ses triomphes inabordables en 2019 dans des endroits comme Madrid, Nîmes ou Malaga.