ETEspagne C’est un pays de chiens. Et un pays sans enfants. Il faudra mettre les chiens au travail pour qu’ils paient des impôts, contribuent à la Sécurité sociale et prendre en charge les pensions de ceux qui, décennie après décennie, ont payé leur retraite en Espagne. En attente de données officielles mises à jour, en 2021, Espagne avait 6 265 153 enfants de moins de 14 ans (selon la INE)tandis que le nombre d’animaux de compagnie enregistrés a plus que doublé, à 13 millions, dont environ huit étaient des chiens, selon le Réseau espagnol pour l’identification des animaux de compagnie (REIAC). Et que les chiffres du nombre total d’animaux domestiques ne sont pas tout à fait corrects, car de nombreux propriétaires qui, bien qu’obligatoires, n’enregistrent pas leurs animaux de compagnie. On pourrait parler de plus de 20 millions d’animaux de compagnie. Un peu plus de 6 millions d’enfants. Et environ 12 millions de chiens, sans compter les fils de putes. Ça, il y en a beaucoup, comme tu l’écris Pérez Reverte.

Cette réalité socio-économique scandaleuse qui conditionne l’avenir du État providence du pays ne fait pas partie du débat national. Et il ne le forme pas car il y a une industrie, la première au monde sur le marché. En Espagne, le recensement des chiens en 2021 a augmenté de 40 %. Et le marché des animaux de compagnie a augmenté son chiffre d’affaires de 31,69%, les données officielles de la Fédération Espagnole de Nourriture pour Animaux de Compagnie. Ce qui à l’époque ressemblait à une théorie du complot qui publiait mundotoro il y a des décennies, c’est une réalité incontestable et un problème social et économique fondamental. Le plus grand et le plus sérieux de ce pays.

Le taux de natalité en 2022 en Espagne il a des chiffres presque identiques à ce que nous avions sur cette peau de taureau au 19ème siècle. Mais ne vous inquiétez pas. Il n’est pas non plus inquiétant que les chiffres et les taux de natalité des nouveaux nés espagnols soient déjà inférieurs au taux de mortalité depuis 2015. Autrement dit, nous comptons plus de décès que de naissances. Il ne s’inquiète pas non plus que la population espagnole compte les plus de 65 ans comme le pourcentage le plus élevé de la population : plus de 35 %.

La ONG Save The Children précise qu’entretenir un enfant par mois coûte 672 euros dans un pays développé. Par rapport aux plus de 200 que nous avons dépensés pour un chien en 2021. Un chiffre inférieur, évidemment. Mais pas si mineur si l’on tient compte du fait qu’en 2015 le coût mensuel par animal était de 112 euros. Et, que suite à cette progression, le marché des animaux de compagnie affirme que cette dépense « familiale » pour chaque animal/enfant atteindra 400 euros dans moins de cinq ans. Selon cette progression statistique officielle, on entrerait en 2030 avec le coût égalisé : un enfant né au même coût qu’un chien à la maison. Un enfant de la vocation Tiers-Monde dispose d’un budget mensuel de 12 euros.

La Loi sur le bien-être animal L’espagnol répond au besoin d’un marché, celui des animaux de compagnie. Lisez-le simplement. Un marché transnational complexe, à fort impact idéologique, très travaillé depuis des décennies, leader du chiffre d’affaires mondial. Cette entreprise doit accorder à l’animal de compagnie des droits similaires à ceux de l’être humain. Plus c’est humain, plus c’est businessa écrit VRC en 2009, alors qu’il avait à peine 10 ans. Plus l’animal de compagnie est considéré comme humain, plus il aura de droits « civils » légiférés et plus il aura d’articles de consommation. Plus d’affaires.

Toute la fumée vendue sur la chasse, la tauromachie, le petit animal subi et maltraité, s’inscrit dans une stratégie de communication de plus de 20 ans due au soi-disant animalisme (il faut commencer à parler de stupéfiants tout de suite) et au faux environnementalisme (il faut commencer à appeler les choses par leur nom : éco-urbanisme). Une campagne de lavage de cerveau insistante qui a consisté et continue à faire des stupéfiants le porte-drapeau de l’animalité. Et le faux environnementalisme remplace le vrai environnementalisme. C’est la réalité : nous sommes un pays sans enfants, plein de chiens et de fils de putes, sans savoir qui va payer les pensions d’un Espagne dans lequel personne n’est né. Dans lequel seulement 30% de la population (la main-d’œuvre) devra faire face au paiement de État providence 70% du reste des Espagnols, leurs chats, leurs chiens et leurs fils de pute.