Le droitier sévillan Pepe Luis Vázquez remettra son costume de tauromachie samedi prochain 11 mars sur la place couverte d’Illescas (Tolède) et reconnaît que son amitié avec Morante de la Puebla lui a redonné « l’illusion de se battre ».

Après son abandon officiel à Utrera (Séville), le 8 septembre 2012, Pepe Luis Vázquez dirigera un paseíllo le 11 mars complété par Morante de la Puebla et José María Manzanares, avec des taureaux de José Vázquez.

Le fils du légendaire Pepe Luis Vázquez est en train de dépoussiérer la vie d’un torero ces jours-ci, l’attention de la presse et des fans.

« Il est temps de revivre ce que nous faisons depuis tant d’années, de récupérer mon propre intérieur »souligne le droitier, qui affirme que, malgré son inactivité, il a toujours vécu « comme un torero ».

« Malgré la responsabilité et l’inquiétude, c’est un cadeau pour mon esprit », assure le matador, 59 ans.

Il se sent surtout réconforté par l’accueil de ses supporters et de ses propres collègues : « La vérité est que je me sens un peu dépassé par tant de démonstrations d’affection et d’admiration ; Ça a été quelque chose de très beau ».

Pepe Luis Vázquez souligne le rôle « fondamental » que Morante de la Puebla a joué dans ce tour.

Les deux droitiers ont partagé des tentations, des confidences et ont approfondi une amitié qui, selon le matador vétéran, a servi « Pour raviver l’illusion et l’envie de se battre à nouveau. »

« Morante a un passe-temps excessif et sauve des choses de la tauromachie antique grâce à son aisance et sa capacité exceptionnelles », le torero sévillan vétéran se démarque, qui loue également que «C’est une personne cultivée qui aime les tenants et les aboutissants de la tauromachie et des vieilles histoires ; C’est un plaisir d’être et de parler avec lui ».

En plus de son père, il met un accent particulier sur le nom d’Antonio Bienvenida : « Beaucoup de fans m’ont dit que je lui ressemblais plus qu’à mon père »rappelles toi.

« Ils avaient des caractéristiques très similaires : le naturel, la tauromachie, la magie… ce sont des choses qui me manquent beaucoup », souligne le matador.

Dans ce sens, Pepe Luis Vázquez affirme que «L’animal qui sort aujourd’hui sur les places de première classe rend très difficile l’interprétation de ce type de corrida. On voit peu de candidats sur le terrain qui maintiennent cette empreinte, cette magie… ce ne sont pas de bons moments pour cette façon de se battre. »

Pepe Luis Vázquez ne veut pas s’aventurer après avoir combattu à Illescas, bien qu’il n’exclue pas de se rhabiller lors d’une occasion spéciale.

« Il n’y a rien de préparé et à ce stade je ne veux plus beaucoup de choses mais si tout se passait bien et qu’une autre occasion se présentait… ce serait quelque chose de similaire »précise.

Le vétéran droitier reconnaît ne pas avoir perdu sa forme physique au cours des années d’inactivité et avoue que lorsqu’il a dit au revoir à Utrera, il ne savait toujours pas si ce serait le dernier.

« José Antonio (Morante) voulait me couper la queue de cheval mais je lui ai dit oui, que je lui dirais au revoir ce jour-là, mais de la laisser là au cas où », plaisante le matador qui se sent encouragé par ses collègues, bien qu’il soit de circonstance qui « s’engage et serre beaucoup ».

Agence EFE