JTous les téléphones d’urgence de toutes les institutions possibles ont été aujourd’hui effondrés par le même appel qui annonçait le même coup de feu dans le même temple. Le suicide à jamais de l’interview comme genre. Interrogé dans chaque standard téléphonique sur l’identité de l’expéditeur du message de l’événement, la réponse fut la même à la perplexité du journalisme : c’est l’interview elle-même qui annonça son suicide sans retour possible.

Il n’y a pas eu d’université, d’école, de personnage ou de personnage, de journaliste ou de magicien, de femme ou d’homme qui ait mis le genre de l’interview à l’endroit où vit l’art. Je me souviens, il n’y a pas si longtemps, en parlant à Séville de ceux qui faisaient de bonnes interviews aujourd’hui, la réponse était le genre policier en passe de devenir inquisiteur. Une interrogation qu’elle soit féminine dans le cas d’Ana Pastor, ou masculine sur le canapé cliché en plastique de Risto Mejide.

Une ostentation de vedetismo médiocre, d’agression d’une voix voyou (Mejide) et d’une voix histrionique avec un timbre carriériste médiocre (Pastor) ou du doute verbal flatteur de la grossièreté et du faux naturel du miroir de Ferreras. Cette façon de demander à la hâte, sans respecter le feu vert, vert et durable, et presque éternel, du silence au rythme d’un regard attendant la vérité de l’autre. L’interview « je t’ai attrapé », l’interview « tu ne t’enfuis pas », l’interview « tu es ce que je demande et jamais ce que tu réponds ».

Il faisait du silence la question qui touchait le plus l’âme. Un silence qui est venu après une réponse qui était sur le point d’être, mais qui, pour être complète, manquait de l’âme du personnage. Un silence qui sentait que la réponse vraie, complète, humaine, était dans la gorge de l’interviewé, sur le point de devenir un mot. Ce silence était le prélude à la maison la plus hospitalière, le bar de tous les bars, l’avant-dernier verre de vin, le lieu où s’assoit l’âme, la raison pour laquelle le micro n’existe pas, ni les caméras. De telle sorte que le personnage a enlevé son armure. Il n’injuriait jamais ceux qui racontaient à leur table ce qu’ils gardaient avec tant de zèle, comme le psychologue de toute l’Espagne. Et il n’y a pas une seule interview qui n’ait eu à la fin ce sentiment de vouloir serrer dans ses bras quelqu’un qui était resté nu en sentant que tous les vêtements étaient restés dans ce sauna sans sueur, dans un studio et un micro qui rendait stérile même le utilisation d’une feuille de vigne pour couvrir toute honte.

Là, le misérable, le meurtrier, le voleur, le marginalisé, le chirigotero, le peintre, l’homme d’affaires, le politicien, le torero. Là un pèlerinage des marginaux et des réussis. Toute l’Espagne là-bas. Là le récit vivant et à haute voix de dizaines d’années de l’intrahistoire de ce pays. Morte Jésus Quintero, que les nouveaux enquêteurs de stratégie de chasseur à la recherche du coup de feu définitif sur l’interviewé méprisaient comme incomparable, l’interview se suicide à la Belmonte. Vêtu d’une robe de soie, d’un revolver médité, d’une balle réfléchie et d’une gâchette cohérente.

Ces enquêteurs d’aujourd’hui, d’il y a plus longtemps que maintenant, sont la pollution visuelle humaine de l’entretien. Aujourd’hui, il interviewe quiconque, étant donné qu’il est un récurrent populaire quiconque encourage à prendre l’or des ordures de l’autre, des misères de l’autre. Personne n’a jamais fait du défaut humain exprimé un début d’empathie. Personne n’a jamais autant écouté à chaque interview, dans le calme silencieux d’un regard de fou des collines, un demi-sourire aux lèvres, un regard de guépard qui ne mord pas, des yeux d’aigle qui voient la réponse sans avoir à demander.

Les écoles et les universités, montrent aux étudiants de toutes conditions tous les programmes des souris rouges, du chien vert et de la folie du fou sur la colline d’une Espagne qui fut, pendant de nombreuses années, une interview nocturne d’un gars dont l’esprit talentueux est, C’était et ce sera de l’art en veine courant, comme des souris, dans les artères rouges de son talent.