OUUn des grands paradoxes ou « miracles » de la tauromachie est que le taureau existe. D’un point de vue institutionnel, la question est de savoir comment une activité qui entretient l’écosystème le plus important de L’Europe  Selon leurs conseils institutionnels, la dehesa ne dispose d’aucune aide financière pour maintenir un patrimoine environnemental national et mondial. Plus d’argent public est investi dans le parc national du Grand Canyon du Colorado en Etats-Unis en un an que dans tous les bravo de Espagney compris l’aide à CASQUETTE. Mais du point de vue du marché taurin, que se passe-t-il avec le taureau ? La réponse est embarrassante

il y a une quarantaine d’années, Juan Antonio Ruiz Espartaco Il disposait d’une base d’honoraires en second lieu, d’au moins cinq millions de pesetas (30 000 euros). Identique à la catégorie éleveur sur le marché.

Au milieu des années quatre-vingt du siècle dernier, il y a plus de quarante ans, une corrida de ranchs de puits avait un prix de marché en deuxième place entre quatre et cinq millions de pesetas. Soit environ 35 000 euros. Juste le prix qui est payé aujourd’hui, en euros à la hausse ou à la baisse. Quarante ans plus tard, le même argent. Pour illustrer cette situation inédite, il suffit de constater que les honoraires d’une figure taurine étaient d’un montant similaire au prix de la corrida.

il y a une quarantaine d’années, Juan Antonio Ruiz Espartaco Il disposait d’une base d’honoraires en second lieu, d’au moins cinq millions de pesetas (30 000 euros). Identique à la catégorie éleveur sur le marché. Les frais en Madrid Ils étaient d’environ 18 millions de pesetas par corrida (108 000 euros). Aujourd’hui, une tauromachie de haut niveau peut multiplier ces frais par trois. Loin de là l’éleveur d’élite. On peut affirmer sans marge d’erreur significative que le prix du taureau a stagné dans les années 80 et au début des années 90.

Ce sont quarante ans de déficit, en même temps que quarante ans de travail pour sélectionner le meilleur taureau de l’histoire de la tauromachie, le plus cher en sélection, en alimentation, en santé et en gestion. Le meilleur taureau de l’histoire de la tauromachie au prix d’il y a quarante ans. Et pendant ce temps, tout a augmenté. Le salaire minimum des toreros, dans leurs conventions collectives, a augmenté d’au moins 3 % environ. En appliquant uniquement cette augmentation minimale, un éleveur aurait dû augmenter ses prix haussiers d’au moins 30 %.

Ce sont quarante ans de déficit, en même temps que quarante ans de travail pour sélectionner le meilleur taureau de l’histoire de la tauromachie, le plus cher en sélection, en alimentation, en santé et en gestion.

Tout cela sans compter l’augmentation du prix des céréales (plus de 230% depuis les années 80), du carburant, des salaires, de la santé, de l’alimentation, des prix des terres… Sans possibilité de vendre de la viande (l’une des plus saines du marché en Espagne) de manière industrialisée et dans un marché régulé et ouvert, l’économie de l’éleveur se serait dépréciée dans ses revenus, depuis 1990, de l’ordre de 115 %.

Les éleveurs ont réussi à mettre sur le ring le taureau le plus sain, le plus et le mieux sélectionné de l’histoire. Ils ont fait en sorte que la taille et le volume requis n’entravent pas les formes et les types. Ils ont fait un taureau impeccable pour le combat et la tauromachie les plus exigeants à tous points de vue. Ils ont ajouté des nuances de flexibilité pour provoquer la corrida la plus profonde et la plus réunie de l’histoire. Tout cela en supposant que leur richesse soit figée, alors qu’ils évoluent impeccablement avec le meilleur taureau qui ait jamais été pensé pour la tauromachie.

La tauromachie se fait, elle se qualifie, elle avance dans le champ, dans l’arène à tâtons. La tauromachie d’aujourd’hui n’aurait jamais été possible sans Juan-Pédro Domecq, Victorino Martin, Ferdinand et Borja DomecqLes nuñezLes Frère, Conradi, cuvillo, Dimanche Hernandez, Rivière victorienneet bien d’autres, qui ont été suivis par des éleveurs du même acabit qui laissent leurs biens et leur vie au prix de leurs grands-parents.