ANDRÉ VIARD
dOrian Canton et Christian Parejo ont triomphé lors de la corrida qui s'est déroulée cet après-midi dans la ville française de Aignanaprès avoir coupé une oreille à chacun d'un coup Baltasar Iban, qui s'est distingué par ses bonnes conditions et son trapío. Les toreros français ont poussé au maximum leurs deux concepts, en soulignant surtout la longue et profonde corrida naturelle que les deux matadors ont réalisée lors des deuxième et sixième taureaux de Baltasar Iban. De son côté, le matador madrilène Uceda Leal Il s'est préparé et a laissé une bonne dimension face à un groupe avec moins de possibilités que ses coéquipiers, saluant deux ovations du troisième.
Plus agréable à réaliser, « Gallito » n'a pas brisé la cape de Canton mais oui dans le premier coup de poing où il était à deux doigts de renverser, avant de s'user dans le second. La première partie de l'ouvrage frôlait les grandes hauteurs tant en raison de la qualité de la tauromachie de Canton que du bon état d'Iban, notamment à cause du piton gauche. Il y avait des choses naturelles lentes, profondes et sincères. Canton tua d'un grand coup, entrant droit et avec foi. Il entendit un avertissement avant que le taureau ne tombe, confirmant ainsi son courage. Oreille avec demande de seconde et paumes en traînée.
La cinquième, plus haute et plus figée, était abrupte au cap de Canton et courageux sur un premier poteau dans lequel il a poussé longtemps, se prenant dans le plastron. Il a également été courageux dans le second. Excellente version des chicuelinas bien combattues Canton. L'usure consécutive du tiers des cannes a amené le taureau à réserver quelque chose dans la muleta, sans charger clairement. Cantón a encore une fois montré des signes de sa bonne tauromachie qui ont été acclamés par le public, mais il a crevé deux fois avant d'en laisser un complètement haut et de devenir fou, perdant une autre oreille. Salutations au troisième.
Le troisième est sorti avec ses pieds et a humilié la cape de Parejo, qui a choisi de sortir avec lui. Il encaissa deux coups de poing avec bravoure et se retrouva bientôt en banderilles. Il a attaqué par le bas avec transmission et Parejo a profité des vingt attaques pour montrer sa volonté. Il y avait de très bonnes béquilles. L'épée verticale et quelque peu inclinée lui fit perdre l'audition. Paumes dans la traînée. Silence.
Le sixième était un autre taureau présure, pressant avidement sur le cap de Égal et il l'a accompli en vain. Superbe paire de Mathieu Guillon. Le mérite de Parejo a été de savoir contrôler l'attaque un peu indisciplinée du début pour profiter de la bonne profondeur dont disposait Iban sur le côté gauche. Il a enchaîné quatre séries de sons naturels longs, imbriqués et profonds qui faisaient sonner la musique. La piqûre préalable à un ensemble un peu bas n'a pas empêché la coupure d'une oreille bien méritée. Oreille après avertissement.
« Espantavivos », une chaussure de type cinqueño arrêtée sur le manteau de l'homme. ucedavant de reprendre le combat. Il a poussé sur la première tige et a livré sur la seconde. Il a attendu en banderilles, mais a continué à descendre dans le bon combat de Gómez Escorial. Uceda profita de l'état du taureau en plusieurs coups par le bas sur chaque piton avant de le tuer d'un coup dévastateur qui à lui seul méritait une oreille. De manière assez incompréhensible, il n'y eut aucune demande et il salua la troisième. Paumes dans la traînée.
Sortie froide au cap Ucéda Loyal du bon premier rouge et cornidelantero, sérieux pour une troisième place et courageux dans trois mètres, peut-être le dernier inutile. Uceda a doublé de tauromachie et d'autorité pour tempérer la brusquerie de l'Iban, avant de l'essayer sur la gauche où il est parti davantage. Il a enduré quelques pauses, a montré le bon python et a tué la rencontre avec une habileté et une folie totale, étant applaudi. Paumes dans la traînée.