Miguel Tendero C’est un torero de La Mancha avec un concept basé sur la tauromachie la plus pure de la tauromachie à Albacete, et c’est que cet homme droitier maintient une tauromachie en forme, soignée et ferme, c’est-à-dire toutes les bases et vertus pour réussir.

Actuellement, il continue dans l’étude interne pour approfondir sa tauromachie, espérant que son opportunité à Las Ventas l’exaltera et signifiera un grand coup de pouce dans sa carrière.

Comment vas-tu ce début de saison ?

La vérité est que ça se passe bien même si j’ai traversé des circonstances difficiles dans ma vie comme la mort de mon père, qui a été très difficile sur le plan personnel. A la première corrida ça s’est plus ou moins bien passé, mais c’est vrai qu’avec la mort de mon père j’ai eu du mal à suivre le chemin, mais nous y sommes, dans la bagarre. J’ai déjà eu deux fêtes et deux corridas et j’essaie de sortir de l’ornière personnelle, petit à petit chaque jour je me sens mieux en faisant des tentations et en cherchant la victoire grâce à un bon combat.

Qu’est-ce qui a changé dans le Miguel Tendero d’aujourd’hui par rapport à celui d’il y a 10 ans ?

Surtout quand il a mûri, connaît mieux le métier, on voit que les années ne reviennent pas et qu’il faut profiter de tous les moments de la vie, je pense que je le vis d’un point de vue différent, plus tranquille que il y a dix ans.

Quel est votre objectif pour cette saison ?

L’objectif de cette saison est de réussir, comme tous. Donner toujours le plus haut niveau et se rendre aux endroits importants, là où les vrais triomphes comptent.

Est-il possible de vous voir à Las Ventas cette année ?

On essaie d’y aller, c’est vrai que ce n’est pas facile, mais pour moi et mon agent on essaie, j’espère qu’il y aura une opportunité.

Quels sentiments as-tu ressentis dans la Chenel Cup ?

Je me trouvais normal, mon père était mort dix jours auparavant. Je ne présentais les affiches que depuis deux jours et ça a été un coup très dur pour moi, ce n’était pas un après-midi facile car il y avait beaucoup de vent, froid, avec cet environnement on ne peut pas profiter pleinement des taureaux et aussi de mon esprit n’était pas le meilleur était un après-midi à essayer d’avancer. Je n’ai pas remporté la victoire mais j’ai essayé de montrer mon visage et de faire ressortir l’esprit torero que nous portons à l’intérieur malgré les adversités.

Que représente Albacete pour vous ?

Beaucoup, c’est ma terre. J’y ai connu six accidents très graves, c’est là où je ressens le plus de pression, où je connais tout le monde et où un très gros taureau sort. Albacete est une place très importante dans la tauromachie qui augmente pour moi en raison de tout ce qui précède.

De quoi rêvez-vous la nuit ?

La nuit, je rêve souvent de sortir sur les épaules de Madrid, de combattre à Séville, à Pampelune… de se voir étiqueté avec les plus grandes figures de la tauromachie et pour cela il faut avoir de grandes choses. Nous travaillerons dur chaque jour pour réaliser nos rêves.

Qui est Miguel Tendero ?

Je crois que Miguel Tendero est un combattant avec beaucoup de sentiments, beaucoup de race et que le temps me donne la raison que ce métier est ce dont j’ai toujours rêvé et voulu, je continuerai à me battre parce que je le porte à l’intérieur.

Auteur: Aïtor Vian

La photographie: Ángel Huéscar, Rocío García, Manuel del Moral.