Jean de Castille C’est un torero colombien avec un concept basé sur la pureté à chaque passage, une pureté qui, pratiquement dans toutes les exécutions à la béquille, devient le concept le plus pur du mot vérité. Et c’est que ce torero sud-américain laisse sa marque depuis son stage de novilleril, rappelé de tous pour un rendez-vous à Las Ventas télévisé par la station d’alors Canal Plus dans lequel il a fait preuve d’un courage sans précédent et d’un torero à l’épreuve des bombes.
Actuellement, il n’a pas perdu espoir et reste attentif et rapide en attendant une opportunité qui lui permette de se positionner comme ce qu’il semblait être, un candidat ferme à la tauromachie, et par ricochet, un formidable coup de pouce plus que nécessaire pour La tauromachie colombienne.
Comment vas-tu ce début de saison ?
- Ça a été un début de saison difficile, j’étais dans mon pays en train de disputer deux corridas, dans lesquelles je suis sorti sur mes épaules. Mais malheureusement ici ils ne nous donnent toujours pas l’opportunité de nous battre. Je continue à me préparer durement pour que lorsque ce moment arrivera, l’opportunité ne s’en aille pas et que je puisse changer ma situation.
Reviendrez-vous à Madrid cette année ?
- Je ne sais pas, si ça ne tenait qu’à moi, demain. J’espère que cette opportunité de revenir sur la place avec laquelle je rêve tant ne tardera pas.
Quel objectif as-tu pour cette saison ?
- Mon objectif est d’être préparé, quelle que soit ma situation actuelle, je pense qu’il est essentiel que je sois fort et motivé pour toute opportunité. Je n’ai pas combattu en Espagne depuis trois ans et même ainsi, je n’ai jamais arrêté de m’entraîner. Toujours avec l’illusion au maximum.
La tauromachie est-elle difficile ?
- La tauromachie est trop dure, souvent impitoyable, mais c’est comme ça, oui, les moments de joie paient pour tous les moments de douleur et de souffrance.
Comment voyez-vous la situation actuelle de la tauromachie ?
- Je pense qu’il y a eu beaucoup de prise de conscience pour emmener les jeunes aux corridas et qu’à la longue c’est ce qui renouvelle la tauromachie. Je le vois avec optimisme, mais il faut continuer à travailler et à le rendre plus attractif pour les jeunes, à les encourager et à leur donner des facilités.
Selon vous, quelle est la plus grande force de la tauromachie pour attirer les jeunes ?
- Je pense qu’un point clé pour emmener les jeunes aux corridas est de créer des liens d’amitié avec les toreros, générant un rapprochement afin que ce lien conduise à une plus grande fréquentation des arènes pour voir leurs « amis ou toreros ».
Est-ce difficile d’être torero en Colombie ?
- En ce moment, c’est presque impossible. La tauromachie en Colombie est dans un moment délicat, espérons que les choses vont s’améliorer et que nous aurons des taureaux pendant de nombreuses années.
Pour ceux qui ne vous ont pas vu, quelle est votre conception de la tauromachie ?
- Je pense que je suis un torero très transparent, j’essaie de faire les choses avec un maximum de pureté et de propreté. J’ai appris une technique, mais j’aime me laisser emporter et faire les choses avec beaucoup de passion.
De quoi rêvez-vous la nuit ?
- Avec de grandes portes, surtout celles de Madrid. Sans doute.
Qui est Juan de Castille ?
- Je suis un jeune homme de plus qui veut changer sa situation actuelle, se battant comme tout le monde le fait en ce moment. Mais absolument livré à la tauromachie. Je suis très passionné et me donne à 100% à ce que j’aime.
Auteur : Aitor Vian