Miguel Giménez C’est un humble torero valencien au concept plus que raffiné. Et c’est que ce torero avec 6 ans d’alternative porte en lui une capacité innée à tempérer les taureaux, c’est pourquoi le grand public doit le connaître, car en ces temps c’est la tauromachie que les fans réclament.

Sa carrière a été semée d’embûches, puisqu’il a passé des saisons en blanc. C’est pourquoi il profite de chaque après-midi comme ils l’étaient cette année ceux de Sotillo de la Adrada et Pozuelo de Calatrava. 2021 a été une année positive dans le mauvais pour lui, mais il a actuellement pour objectif de mener une grande campagne qui lui donnera un coup de pouce en 2022.

Comment vas-tu cette saison ?

  • Eh bien, cette saison a été importante, non pas en termes de nombre de célébrations mais en termes de fans, de sorte que l’on sache que Miguel Giménez continue dans la lutte. Il était crucial que cette saison ne reste pas vierge pour l’avenir.

Quels sentiments avez-vous eu?

  • Mes sensations ont été positives, je retrouve la tauromachie que j’ai à l’intérieur, je me sens beaucoup plus mature et je remarque que face au taureau, j’ai pu en cailler quelques-uns sur le terrain, même si maintenant le l’important est de continuer sur ce chemin et de pouvoir le déplacer jusqu’à la place.

La tauromachie est-elle difficile ?

  • Oui, c’est dur, c’est un métier très difficile, même si j’ai toujours pensé que s’il en était autrement, ce ne serait pas aussi joli et je me serais même ennuyé. Cette difficulté est ce qui entretient la flamme, vouloir surmonter les obstacles et surtout s’améliorer et se dépasser. C’est peut-être tout cela qui fait bouger mon passe-temps.

Comment affrontez-vous 2022 ?

  • Avec beaucoup d’enthousiasme pour les projets qui sont en cours, mais en même temps avec l’incertitude que les choses vont se passer et qu’elles ne resteront pas que des projets. En même temps, je fais une excellente préparation et je vais aussi faire beaucoup de terrain, ce qui est fondamental pour grandir en tant que torero après tout.

Est-ce difficile de s’entraîner sans dates à venir ?

  • Dans mon cas, le plus difficile n’est pas l’entraînement, pour moi l’entraînement c’est « mon moment ». C’est ce que j’apprécie le plus au quotidien. La vérité est que je suis amoureux de la tauromachie, je pense que c’est fondamental à la fois techniquement et artistiquement, c’est un mélange des deux choses et cela sert aussi à approfondir la tauromachie que nous portons en nous.

Avez-vous pensé à jeter l’éponge à un moment donné ?

  • Bien sûr que oui, j’y ai même pensé à l’occasion, mais mon cœur l’emporte sur la raison, mon hobby et mon ambition ne le permettent pas, avec le temps on se rend compte que ce sont ces choses qui vous maintiennent en vie, que la sensation de s’habiller en torero, de faire le paseillo et surtout de se tenir devant un taureau ne peut être comparée à rien, il n’y a rien de tel. C’est pourquoi ce métier est si particulier et je me sens privilégiée de pouvoir en faire partie.

Selon vous, de quelles réformes la tauromachie a-t-elle besoin pour toucher les plus jeunes ?

  • Je pense que c’est un problème fondamental, ce que je n’aime pas le plus, c’est que la tauromachie est née du peuple et pour le peuple et maintenant elle est tellement politisée… Nous avons tous notre place ici, comme cela a toujours été et comme cela devrait être, mais il y a beaucoup de campagne de discrédit envers la tauromachie, et tout cela nous affecte et bien sûr, les plus jeunes fans. Même si je suis aussi convaincu que nous sortirons plus forts de tout cela.

Pour ceux qui ne vous connaissent pas, comment se passe la tauromachie de Miguel Giménez ?

  • J’essaie de rechercher la pureté dans la tauromachie, la tauromachie avec une main basse, un long coup et non pas en ligne droite mais en demi-cercle, la jambe opposée en avant, sans la cacher. Je pense que ma tauromachie va plus dans les voies de l’art que du classicisme, j’aime regarder tout le monde, du débutant au personnage le plus confirmé, oui, jamais sans imiter personne et je crois sincèrement que mon point fort est l’épée.

Que vous passe-t-il par la tête quand vous voyez que les opportunités ne se présentent pas ?

  • Je suis beaucoup plus soucieux de ma croissance, assimilant de plus en plus la tauromachie, la maturité professionnelle avant les opportunités, je suis soucieux que ceux qui arrivent (nombreux ou peu) puissent en profiter et en profiter davantage. Car même si beaucoup arrivent si cela n’arrive pas ils ne vaudraient rien. Même si je me bats beaucoup pour qu’ils arrivent.

Qui est Miguel Giménez ?

  • Eh bien, un combattant infatigable, un fou de tauromachie qui a une affection démesurée pour celui qui en ce moment doit être torero, en possession de tout… Pour tenter, tuer des taureaux à huis clos, faire des corridas… En plus de le combiner avec le travail pour faire avancer ma vie, c’est très difficile quand on porte le poison en soi de ne pas se donner à ce métier.

Aïtor Vian