ETLe problème de la société actuelle est le manque de culture. Renforcées au cours de la longue période du processus humaniste, toutes les sociétés occidentales, y compris l’Espagne, ont investi des ressources, de la réflexion et de l’argent pour permettre aux citoyens d’accéder au savoir. Et, dans un exercice de lapidation de tout cet effort des siècles, la culture (comprise comme l’ejido de la libre création et de la pensée, sa présentation sur la scène publique et l’accès de tous à sa consommation) a favorisé la création d’une société sans éducation. D’un côté, ne pas poser de questions et, de l’autre, ne pas faire référence à notre passé, éliminant ainsi l’histoire, la philosophie et la littérature des salles de classe.

Nous ne trouvons pas aujourd’hui et il y a des années des personnages, des idées, des phrases, des attitudes, des stratégies qui se sont déjà produites. D’une manière ou d’une autre, chaque homme politique d’aujourd’hui s’est déjà produit et chaque idée, attitude et stratégie en est une copie. Mais on ne le sait pas. Et on ne le sait pas parce qu’il n’y a plus de références dans les livres et dans la culture qui nous préviennent que cela s’est déjà produit, avec sa fin catastrophique. Le mensonge, l’abus de pouvoir, l’utilisation de la démocratie et de son tissu normatif pour la falsifier ont déjà existé à de nombreuses reprises. Mais c’est nouveau car ce qui nous est déjà arrivé n’est que l’oubli. Parce qu’il n’y a pas de référence puisque la culture est un oubli.

Tout progrès est un progrès car on avance sans connaître la fin, dans un risque humain qui est gardé par ce qui s’est passé quand on a voulu progresser ou suivre le même chemin. Retirons ce phare de référence et le progrès est un saut dans le vide sans possibilité de revenir à ce qui existe et qui fonctionne. Le progrès n’élimine pas et ne favorise pas l’oubli en réinitialisant les livres, les archives de journaux, les œuvres philosophiques, la littérature, la peinture, le cinéma, les personnages et les personnages. Le progrès est tout le contraire : il part de et traverse ces racines qui nous ont conduits à des sociétés humanistes, avancées et démocratiques.

La Corrida a beaucoup fait pour ce progrès. Mais elle s’inscrit dans une culture non mondialisable, très attachée à l’individu et non à la tribu. Il a fait plus que quiconque pour l’écologie et le conservationnisme, et pourtant les défenseurs de l’environnement et les écologistes du progrès d’aujourd’hui disent le contraire. Il a beaucoup fait pour le cinéma, pour la peinture, pour la poésie, la philosophie, la sculpture, pour l’habillement, pour être et être… Beaucoup. Parce que, qu’on le veuille ou non, la capacité créatrice et pensante de beaucoup de très grands hommes cultivés de notre passé et de notre présent est pleine de perception de la tauromachie. dans le cadre de leur bagage culturel. Retirons ces hommes de l’histoire du progrès de l’Espagne et nous aurons supprimé tout notre contenu en tant que société en des siècles.

C’est pour cette raison, pour le progressisme pathétique d’aller on ne sait où, brûler bâtiments et références, que la tauromachie a été éliminée depuis un certain temps. Parce que, justement, il s’agit d’un acte culte au sens pratique de la culture. Il n’y a aucune référence pour aborder les idées, les attitudes, les stratégies et les personnages qui règnent aujourd’hui dans notre société, pour les représenter, pour les connaître avant que leurs défauts n’aient l’effet qu’ils produisaient autrefois et de la même manière. Ce n’est pas qu’ils n’ont pas existé. Ils sont oubliés. Oublier c’est laisser renaître les barbares.

Joyeux Noël.