Tarek William Saabprocureur général du Venezuela, nous a surpris avec une interdiction dans laquelle il attribue des pouvoirs qui ne lui correspondent pas.

Cette fois, il s’est mis à aller contre la tauromachie, pour empêcher une corrida qui devait avoir lieu dans la ville de Maracay, avec la participation de toreros vénézuéliens et étrangers, la considérant comme « une tuerie publique d’animaux ».

Il est très préoccupé par le bilan de la visite au Venezuela de Karim Khan, Procureur de la Cour pénale internationale, pour lequel certains d’entre nous travaillent depuis près de 20 ans : le début de l’enquête sur les crimes contre l’humanité commis au Venezuela.

Saab a été aveugle aux massacres de jeunes Vénézuéliens. Il ne poursuit pas ces massacres, en fait il n’enquête pas sur eux, en devenant complice. C’est ce qui s’est passé avec ceux survenus en 2017, ou avec celui d’Óscar Pérez et ses 6 compagnons début 2018.

Il a le temps compté. Il faudra en même temps Karim Khan pour l’accuser de complice nécessaire pour garantir aux coupables de ces crimes un manteau d’impunité. Lorsque la justice leur parviendra, nous pourrons retourner aux corridas au Venezuela en toute liberté, pour profiter de ce spectacle qui fait partie de notre patrimoine culturel.

Les supporters vénézuéliens, dont les droits et les libertés sont restreints, doivent y aller, en gardant à l’esprit que ce qui s’est passé fait partie du terrible drame que subit notre pays. Le moment le plus attendu par la population aura bientôt lieu, qui n’est autre que celui où les responsables des crimes graves commis contre la vie et le patrimoine du peuple vénézuélien devront être tenus responsables devant les tribunaux.

La Cour pénale internationale a établi que les atteintes au patrimoine naturel, monumental et culturel, lorsqu’elles sont commises dans le cadre de crimes relevant de la compétence de la Cour, peuvent faire l’objet d’enquêtes et de sanctions à l’encontre des responsables.

Ce sont des actes collatéraux d’activité criminelle générale dans lesquels non seulement 6 millions de compatriotes ont été assassinés, torturés, détenus illégalement, violés et déplacés de force, mais ont également été persécutés pour leur façon de penser, leurs valeurs culturelles, religieuses et leurs croyances.

Au Venezuela, nous avons vu des attaques contre des églises, des universités, des bibliothèques et, en particulier, le monde de la tauromachie. Une partie de notre patrimoine naturel a également été détruit, notamment dans l’Arc minier amazonien, avec le développement d’activités minières illégales au détriment des populations autochtones, de l’environnement et des écosystèmes naturels.

À cet égard, il faut rappeler qu’il y a plus de 10 ans, le L’Association Internationale de Tauromachie (AIT), a opté pour la déclaration de la tauromachie comme patrimoine culturel du Venezuela, et entre 2010 et 2011, elle a été reconnue à Tovar, San Cristóbal, Mérida, Zea et San Pedro del Río.

Cela nous aidera maintenant à faire face à l’assaut du régime, puisque nous savons que le procureur de la Cour pénale internationale sera bientôt au Venezuela pour ouvrir l’enquête sur les crimes contre l’humanité, donc notre pays sera le premier dans lequel l’enquête sera celle-ci peuvent s’étendre aux attaques contre le patrimoine culturel, y compris celles dirigées vers la tauromachie.

De l’Association taurine internationale (AIT), nous exhortons une fois de plus les fans et les professionnels vénézuéliens à continuer à prendre des mesures pour la reconnaissance culturelle de la tauromachie, pour laquelle nous soutiendrons en fournissant des conseils techniques et juridiques le cas échéant, toute initiative visant à punir les attaques contre le Festival et sauver notre patrimoine culturel.

Pour: william cardenas