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El Juli et Tomas Rufo sans options dans leur lot

Le droitier d’Estrémadure Alejandro Talavante a marché une oreille de poids léger dans la corrida d’aujourd’hui à la foire d’avril de Séville, coupé au seul taureau de qualité et livraison d’une corrida débrayée de tissu de fer inégal de Salamanque par Domingo Hernández.

Dans un abonnement où presque chaque après-midi le célèbre cliché selon lequel « il n’y a pas de cinquième mal » s’est réalisé, aujourd’hui également l’avant-dernier taureau des six du lot sans fond de la monnaie charra est sorti sur le ring pour ne pas le contredire et la mettre ainsi sur un plateau Talavante a reçu une victoire éclatante qui effacerait le mauvais sentiment qu’il avait laissé lors de sa prestation de lundi dans cette même arène.

Bien qu’il se soit détaché du cheval dans les deux matchs, le « Serrador » sur échasses et cape a fait ressortir le meilleur qu’il avait à l’intérieur dès que l’homme de Badajoz s’est ouvert pour lui par la statuaire et quelques passes sèches d’en bas, dans ce qui était un apparent commencer.

Et à partir de ce moment, il est également devenu clair qu’au sein de ce « mieux » ses poussées profondes par le piton gauche l’étaient encore plus, surtout lorsqu’il était accroché et entraîné par les vols de la béquille, un stimulus précis pour qu’il donne encore quelques mètres supplémentaires.

Mais Talavante a eu raison d’appliquer cette formule, en réalité celle de la tauromachie de commandement, en de très rares occasions, optant dans sa mise en scène plus pour l’accessoire, émouvant et effervescent des enchères et les ornements du dos que pour les fondamentaux, dans un mouvement sans clameur mais qui était accueillie avec plaisir dans certaines lignes où pesait déjà un âpre mélange d’ennui et de chaleur.

C’est pourquoi on lui a demandé une oreille facile qui savait peu de choses sur le plus grand succès que cet exemplaire unique lui offrait avec durée et dévouement, puisque son premier s’est rapidement effondré et a fait décliner ce qui jusque-là était une tâche tonique d’Estrémadure.

El Juli a reçu les deux plus rasés de son bétail préféré, car celui qui a ouvert la place a voulu craquer dès le premier instant d’un gâchis avec des traces de tentation et le quatrième, sans un minimum de race à utiliser, l’a conduit pour couper racine, aidant la corrida à avoir une durée normale.

Les deux efforts de Tomás Rufo ont été, en revanche, les plus longs, de même avec le troisième, un taureau apprivoisé et paresseux qui prenait parfois l’air, qu’avec ce dernier qui n’arrêtait pas de pointer sans aucune envie de se donner et qu’il s’est ennuyé bien avant l’homme de Tolède.

CARTE DU FESTEJO.- Cinq taureaux de Dimanche Hernandez et un de garcigrande (6e), très différents en volume, formes et présure, la plupart manquant d’un point de finition supplémentaire. En général, une corrida de petite race et peu de dévouement et de classe, sauf pour la cinquième, qui avait de la vivacité, de la noblesse et des attaques profondes du python gauche.

  • Le Juli, tourterelle et jet : fente arrière détachée (silence) ; fente arrière croisée (silence).
  • Alexandre Talavante, d’écarlate et d’or : piqûre et fente couchées détachées (ovation) ; fente avant détachée (oreille).
  • Thomas Rufo, d’océan et d’argent : fente (ovation) ; fente arrière détachée et piquage (silence).

Neuvième fête des abonnements de la foire d’avril, avec plus des trois quarts de la capacité couverte (quelque 9 000 spectateurs), par une chaude après-midi africaine.

CHRONIQUE DE PACO AGUADO/AGENCE EFE