Les chaussures de tauromachie sont une partie essentielle de la tenue vestimentaire du torero depuis des siècles, et le développement de la corrida obéit à un rituel, qui s’est composé au fil du temps, dans lequel tout a son Pourquoi, tout comme les différentes pièces des vêtements portés par le torero.

Parmi elles se trouvent les chaussures de tauromachie, qui à notre avis sont légères, souples, belles, et dont le torero ne doit pas se séparer sauf en des occasions exceptionnelles, ni d’aucun autre vêtement, comme la veste.
Nous avons tous vu comment à une occasion, à cause de la pluie, le sol de l’arène est très glissant et le torero choisit d’enlever ses chaussures, pour éviter de tomber, ou perd parfois une chaussure, étant piétiné par le taureau, et au lieu de le chercher et de le mettre, il choisit d’enlever l’autre, qui est plus rapide, et de continuer à se battre.

Nous avons également vu des situations dans lesquelles il a subi un saut périlleux et sa capacité physique est diminuée, c’est pourquoi il se détache de la veste, pour être plus à l’aise.

Mais tout cela d’une manière très exceptionnelle, au point que nous avons été témoins, à une occasion, comment le torero demanda au président de la corrida l’autorisation d’enlever sa veste, pour les raisons expliquées ci-dessus, et je dois dire que nous le faisons ne pense pas mal, bien au contraire, que l’enseignant demande au président son autorisation pour procéder à l’enlèvement dudit vêtement. Nous avons déjà dit que la corrida est un rituel et fait partie du spectacle.

Cependant, actuellement, je me rends compte que certains aspects du rituel sont transgressés, ce qui ne nous semble pas juste, et dont je tiens pour responsables les présidents, parfois trop stricts sur d’autres points.
Je veux mettre un accent particulier sur le fait qu’il y a actuellement, comme nous le savons tous, des toreros qui se déchaussent, pas seulement dans des situations exceptionnelles, mais pratiquement tous les après-midi, et si je dois être honnête, je n’aime pas du tout.

Naturellement, ils le feront parce qu’ils se sentent plus à l’aise et ils croiront qu’ainsi ils pourront faire un meilleur travail. Bon, d’accord, mais ne pensez-vous pas que n’importe quel torero serait plus à l’aise d’enlever sa veste, ou son nœud papillon, et de déboutonner sa chemise, avec tout ce poids et la chaleur que ça donne, n’importe quel après-midi de juillet ou d’août ?

Et pourtant ce n’est pas le cas. Les chaussures sont-elles moins importantes ?

Je ne veux pas paraître intransigeant, mais je pense qu’il faut maintenir le rituel de la corrida, qui est quelque chose de très sérieux, et donner de l’importance à tout ce qui est fait avec le sérieux et le respect requis. Au moins, j’aimerais que ce soit le cas, mais naturellement je respecte les autres opinions, et je sais qu’enlever ses chaussures ne fait pas de lui un meilleur ou un pire torero. C’est une question de formes, et les formes sont aussi importantes.